Le couperet de l’Éducation nationale vient de tomber encore une fois sur les langues dites « régionales ». Les copies des quinze lycéens ayant décidés de passer leur épreuve de mathématiques en breton ne seront clairement pas corrigées de manière équitable malgré une pétition ayant recueilli près de 15 000 signatures. La consigne était claire : corriger ce qui relève du langage mathématique et du français. Alors qu’il existe pourtant des correcteurs brittophones habilités pour les mathématiques. Tout cela rappelle ainsi une époque que l’on croyait dépassée.
Dans le cadre de la 10e édition du Forum des minorités se tenant à Genève du 30 novembre au 2 décembre, Stuart Lesvier et Victor Gallou représenteront l’UDBy au sein du Collectif de Bretagne. C’est une délégation regroupant des jeunes acteurs de la société bretonne. Vous trouverez ci-joint le communiqué du collectif.Lire la suite →
Week-end Jeunes à Brest les 20/21/22 janvier – Dibenn-sizhun Yaouank e Brest d’an 20/21/22 a viz Genver
Bloavezh mat d’an holl ! Bonn aneu a tertou ! Bonne année à tous !
Le prochain rassemblement de l’UDB Jeunes aura lieu à Brest du 20 au 22 janvier prochain. Ce sera une nouvelle fois un moment de rencontre, d’échange et de formation. Nous mettrons l’accent sur l’emploi en Bretagne. Il est tout à fait possible de participer à tout le week-end ou à certaines actions même si on n’est pas adhérent.
Après l’opération chaises vides pour les langues régionales réalisée, l’UDBJeunes a reçu un courrier de la part du député de Saint-Brieuc Michel LESAGE. Nous lui retranscrivons dans cet article notre réponse. Lire la suite →
La Redadeg (« la course » en breton) est de retour sur les routes ! Ayant débuté ce vendredi 29 avril à Saint-Herblain en Loire Atlantique, elle doit se terminer à Locoal-Mendon dans le Morbihan le 7 mai.
Au début de l’année, le député du Morbihan Paul Molac a déposé à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à assurer la survie et la reconnaissance des langues minorisées, parmi lesquelles le breton et le gallo.
Dʼar Meurzh 23 a viz Cʼhwevrer ez eus bet aozet gant Brezhoweb un diviz diwar-benn an treuzdougen e Breizh hag efedoù al Linenn Tizh Bras nevez. Pedet e oa bet Trefina Kerrain e anv UDB Yaouank, Malo Bouëssel du Bourg e anv Produet e Breizh, Olwen Denez e anv ar Re Cʼhlas ha Gerard Lahelleg, eil-prezidant e karg eus an treuzdougen, e anv Rannvro Breizh.
L’UDB Jeunes vient de passer un weekend militant sur l’île de Groix. Café-débat, rencontre avec des travailleurs de l’île et vente du Peuple breton étaient au programme. Le thème général, « vivre, travailler et décider au pays », était bien choisi sur un territoire qui souffre d’un traitement inéquitable, mais dont la population reste mobilisée pour le maintien d’une communauté de vie accessible à tous sur l’île.
Dès leur arrivée à Groix, les jeunes de l’UDB sont allés à la rencontre des habitants sur le marché pour annoncer le café-débat du samedi soir. Ce fut l’occasion de refaire le point sur la situation des îliens après la hausse des tarifs des traversées (imposées par la compagnie et la majorité de droite du département du Morbihan).
En plus des tarifs prohibitifs pour les voyageurs, l’organisation du chargement des marchandises au départ de Lorient pose problème : à cause d’un manque de souplesse dans la réglementation de la compagnie, certains commerçants se voient facturer des frais de port plus élevé que le prix de leurs produits ! On ne peut pas dire que le système actuel soit favorable au maintien d’activités non touristiques sur l’île… La hausse des tarifs et les problèmes logistiques portent en germe le risque d’un embourgeoisement de l’île, ce dont les habitants sont bien conscients.
Le « Peuple breton » de décembre 2014 s’était fait l’échos du débat sur les nouveaux tarifs et de leurs conséquences prévisibles sur la vie des îliens. Depuis, les « cirés jaunes », collectif de défense des intérêts groisillons, s’est mobilisé et a obtenu certaines concessions : les tarifs, bien que toujours ne hausse, ont été renégociés et la farine a pu être considérée comme un produit de première nécessité (ce qui diminue les frais de port et facilite le maintien d’activités de transformation sur l’île). Les cirés jaune diffusent aussi aux usagers un questionnaire sur l’organisation du transport maritime entre Lorient et Groix. Le résultat permettra de rediscuter avec la compagnie sur la base des attentes des premiers concernés.
L’après-midi a été bien rempli grâce à un agriculteur bio, installé à Groix depuis 11 ans, qui a fait visiter aux jeunes militants son exploitation et leur a expliqué ses conditions de travail. Sa philosophie est basée sur l’autonomie : il ne demande pas à être aidé mais à pouvoir exercer son métier sans se voir imposer des méthodes qu’il réprouve. Il prépare lui-même ses semences à partir de souches du pays qui n’ont pas subit de mutations génétiques artificielles, car il tient à ne pas tomber dans la dépendance de grandes firmes comme Monsanto. « Autrefois, il y avait 1500 vaches à Groix », nous explique-t-il. « On critique beaucoup l’élevage bovin aujourd’hui, pour des raisons soit-disant écologiques, mais les vaches n’ont pas leur pareil pour corriger les déséquilibres des sols. Elles sont une bonne alternative à l’usage d’engrais de synthèses ». Les engrais de synthèse, lui et sa famille les évitent depuis qu’ils ont constaté qu’en se contentant d’engrais naturels, ils n’avaient presque jamais besoin d’avoir recours au vétérinaire.
Mais ses choix de production sont menacés par une réglementation favorable aux lobbys de l’agro-industrie, qui ne tolèrent pas que des agriculteurs puissent vivre de leur travail sans se placer dans leur dépendance.
La rencontre a été enrichissante pour les jeunes militantes qui prônent l’autonomie politique pour la Bretagne et ont rencontré un professionnel pour qui l’autonomie est une condition essentielle de la dignité et de la survie de son métier.
Le samedi soir, le café-débat sur le thème « vivre, travailler et décider au pays a permis de discuter avec les habitants de nombreux sujets : commerces, transports, accès au foncier, agriculture…. Quelle que soit la profession des îliens rencontrés, tous mettent le doigt sur un débat de fonds qui ne concerne d’ailleurs pas que Groix : la volonté de maintenir une activité productive et le refus du tout-résidentiel.
Pour certains économistes en effet (ceux qui ont inspiré la dernière réforme territoriale), seules quelques grandes villes seraient capables de maintenir une activité productive, Paris principalement, et les autres territoires devraient se contenter de fonctions résidentielles (tourisme, banlieues dortoirs…).
Ces thèses ont été démontées du point de vue statistique comme du point de vue social et écologique, mais gardent une certaine influence sur certains dirigeants car elles justifient la confiscation du pouvoir politique et économique par un petit groupe de privilégiés (pour en savoir plus, lire cet article, où le résumé qui en a été fait dans le Peuple breton de mars 2015).
Le taux élevé de résidences secondaires pose de vrais problèmes aux habitants: certain résidents encombrent les places de parking en y laissant leurs véhicules pendant des mois, et le prix du foncier constitue à terme une menace pour l’activité agricole. La spéculation provoque des situations absurdes : des propriétaires non résidents de terres agricole rechignent à les louer ou à les vendre à des exploitants, dans l’espoir de pouvoir un jour les revendre plus cher comme terrains constructibles.
La société groisillone mérite pourtant un autre avenir que le rachat de l’île par des vacanciers aisés. Un vraie solidarité existe entre les habitants, nourrie par une vie culturelle riche et une envie de créer, de mener à bien des projets collectifs. Les jeunes de l’UDB ont eu la chance d’en avoir un aperçu au cours de quelques évènements comme la kermesse bretonne ou la soirée-concert animée par un groupe groisillon.
Et la langue bretonne sur l’île de Groix ? Très peu d’habitants la parlent encore aujourd’hui, mais l’envie de la réapprendre est forte chez certains, notamment des jeunes. Gageons que des cours sur l’île remporteraient un certains succès et éviteraient à la terre d’origine du poète Yann-Bêr Kalloc’h de perdre irrémédiablement sa langue et son accent…
Ce week-end, 15 militants et sympathisants des Jeunes de l’UDB étaient à Lannion lors du « Week-end Jeunes ». Dès le samedi, les Yaouank se sont rendus sur le terrain, à Tréguier, pour sensibiliser la population aux questions de démocratie locale en distribuant un tract à cet effet.
Kemer a raio perzh ar re Yaouank an UDB d’ar Boum Ai’ta ! “evit ar brezhoneg er skinwel”.
Ar re Yaouank an UDB a souten ar strollad Ai’ta! a-benn kaout ur wir chadenn e brezhoneg er skinwel, skignet war ar 5 departamant Breizh. Aozet e vo gante ur “boum” e Roc’h Tredudon e Plouneour-Menez d’an 8 a viz Even.
Meur a wech ‘zo bet kaoz deus an arc’hadur-mañ met n’hon eus ket gwelet ur raktres digemerapl c’hoazh. Koulskoude e ouezer mat ez eus maread rannvroioù Europa gant ur chadenn er skinwel (Bro-Skos, Bro-Gembre, Bro-Euskadi ar su…). Pa vez lakaet ar gaoz war an Lire la suite →